jeudi 10 décembre 2009



nos plus vrais instants parenthèses d’ivresse hantées par la fin à se garder en retrait de la foi se répéter souvent sans vraiment y croire que la douceur est peut-être possible à mériter

lundi 7 décembre 2009





un matin devant la maison est apparu un bonhomme de neige obèse avec de grands yeux miroir sans main ni bouche plus beau témoignage sur son époque qu'un enfant de six ans peut bâtir il n'y a pas de poètes qu'un cri commun et changeant qu'il faut sans cesse renommer pour lui survivre



sit-in



nous ne dormons plus parce que les jours sont vides et nos corps inutiles la lumière cette salope parfois se glisse jusque dans la cuisine lèche nos faces de vampires c'est pour ça et autre chose qu'on a mis tous les matelas dans le salon pour protester contre l'ennui et février toutes ces drogues ces choses ce béton et on se touche avec nos bouches



(parfois dans la fenêtre les enfants de la voisine font semblant de jouer de la neige en constellation sur leurs enveloppes d'hivers pour que leur mère ne s'évapore pas en pilules avec les autres)

jeudi 3 décembre 2009

vomir




des semaines somnambules à courir après sa queue pratiquer sa liberté de tout petits coups de poing dans le vide étourdis par les rires et le trouble de n'être pas une image absoute