jeudi 10 décembre 2009
lundi 7 décembre 2009
sit-in
nous ne dormons plus parce que les jours sont vides et nos corps inutiles la lumière cette salope parfois se glisse jusque dans la cuisine lèche nos faces de vampires c'est pour ça et autre chose qu'on a mis tous les matelas dans le salon pour protester contre l'ennui et février toutes ces drogues ces choses ce béton et on se touche avec nos bouches
(parfois dans la fenêtre les enfants de la voisine font semblant de jouer de la neige en constellation sur leurs enveloppes d'hivers pour que leur mère ne s'évapore pas en pilules avec les autres)
jeudi 3 décembre 2009
vomir
des semaines somnambules à courir après sa queue pratiquer sa liberté de tout petits coups de poing dans le vide étourdis par les rires et le trouble de n'être pas une image absoute
mercredi 11 novembre 2009
prison de poupées
nous sommes plastique
fruits obilgés de peu de rêves
chair d'une amérique
de chlore et de téléromans
nous sommes fils de rien
moins que personne
de la télévision et de trop de regrets
avons dans la gorge cette langue cheap de sofa
de bière en vente chez esso
(surtout ne pas déplaire
travailler son cul
être le meilleur
de sa catégorie)
des fourrés du dedans
nous sommes plastique
images animées de désirs d'images
quelques pas de danse et maintenir l'ambiance
nous sommes très beaux
et lisses
agencés aux tapis
propres
et délavés de vie
lundi 12 octobre 2009
afterhour
écartelés entre tuer le temps et ne pas mourir d'ennui dans le dégoût des jours égaux à déborder dans des moiteurs fauves qui crépitent à renforts de toutes les textures d’apparences s’improviser des squats d’intimités de circonstances avec toujours jamais la même histoire d'incontinence des nerfs cette mémoire des odeurs et la curiosité de voir comment cette fois ça va s'écraser
trop souvent tiraillés par l'haleine halal des taxis de voyages en bouts de nuits de parle-moi dans la bouche dans mon absence à moi-même son manteau de chair un autre escalier de fer forgé une pièce mal chauffée de haschisch à tout se faire sans rien se dire vraiment le creux du corps en forme d'abandon tout croche par l’appel de muses salées de danses sales toute en immensité brune la couleur de l'amour
s'imprégner des hordes de vampires à jouer sans filet déchirer nos vies neuves trop propres délavées de vie noyer dans le fuzz et toutes les couleurs d'alcool plus de hangars insalubres bars glauques nombrils salés le sourire fake d’impatiences d’épidermes et jusqu'à ce que les lumière se rallument l'impression de la famille nourrie de drogues cheap de soliloques à sens unique et si possible venir dans la face de quelque chose de beau piétiner un peu de fraîcheur et faire semblant avec un poing dans le cul avec le linge qui va avec
samedi 15 août 2009
beach club
entre les meutes décolorées coulées dans le plastique qui jappent en monosyllabes filles sourires filles jaune orange pectoraux à casquettes noyés dans la répétition se dessinant un destin lavallois de pause publicitaire à grands coups d'investissement dans l'épilation et le graissage de leurs nombrils à se saouler de vacuité à perte de souffle
mercredi 12 août 2009
l'été c'est fait pour jouer
dans les orages de pollen la lumière lèche le pourtour des éclatements de l'âme cimente la nature de la fuite en avant quelque chose doit arriver quel terrible gaspillage de la beauté paysage d'étoffe animé par le vent la moiteur moulant l'appétit des passants
mardi 11 août 2009
(québécois)
toujours le pied sur le brake au moment de brûler à espérer que quelqu’un fasse quelque chose à sa place d'explorateur de wal-mart et de raisons de chialer assis devant l’éternité en attente que ça passe ou qu’une main tendue guérisse douze pelletées de tristesse accrochées derrière une tête à claques ce n’est pas en noyant de molson toute une vie rapaillée que ça s’oublie ces choses-là ça colle tellement au corps que souvent on se dévore le crâne juste à essayer de s’apprécier un peu les uns les autres
montréal par bouts t'est une vieille folle qui parle toute seule dans tes yeux tes bouches que des pintes de bière lancés par la tête des hurlements pleurs cicatrices coups de tonnerre ou de gun qui se perdent dans l'écho des ruelles la tension de la chair du manque cruel de mots ou de chaleur qui creuse le grain de la peau que des rires nerveux jaunes croches et un peu trop traînants chacun sa version cheap d'une aventure de pute de prison de déserteur
postmoderne
chaque seconde volée au plastique est un moment céleste à s'enfouir dans la fibre en secret luciole thermale colorée à saveur de langueur quand tout porte à croire à rien
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